Si vous aviez lu le récit de mon 1er accouchement avec péridurale, je suis désolée de vous avoir fait attendre si longtemps pour cet article. Il a été long a écrire car le temps n’ayant pas encore fait son œuvre de synthèse, je n’ai pas réussi à être concise. Pour ne pas alourdir tout ça, je ne rentre pas dans les détails des raisons qui m’ont fait opter pour l’accouchement naturel ni de toute la préparation que j’ai faite dans ce but. Cela vaudra clairement un autre article très vite! D’avance pardon si mon style n’est pas des plus parfait mais je n’ai pas trop l’habitude de me livrer ainsi et cet exercice intime n’est pas des plus faciles.
36ème semaine de grossesse:
Je vais voir mon gynéco à Londres pour la 3ème écho. J’en ai déjà fait une en France mais il veut aller voir par lui-même avant de m’accoucher. En même temps je le comprends, j’ai fait tout mon suivi de grossesse en France pour ne pas trop payer. Mon assurance rembourse bien l’accouchement mais pas les consultations, du coup, je lui demande si on peut ne pas trop se voir avant le jour J, lol. Comme il est sympa, il me propose de faire une consultation à la fin de l’écho. Un peu de gel sur le ventre et c’est parti. “Ouh là, c’est un très gros bébé…“. On me l’a déjà dit il y a 2 semaines. Ca m’arrange pas trop cette histoire, juste quand je viens de me décider à tenter l’accouchement sans péridurale, gloups! “Je ne vais pas pouvoir vous laisser aller jusqu’à terme, ce serait dangereux pour vous” “Euh, ah bon. Euh d’accord. Mais euh, quand? Ca veut dire quoi pas jusqu’à terme?” “Je ne fais rien avant la 38ème semaine, on va se revoir dans 2 semaines“. Et on passe à l’observation manuelle du col. “Aaaah, mais vous êtes ouverte à 2! On déclenche dans 2 semaines si vous n’avez pas accouché d’ici là.” 2, c’est bien ouvert, je me dis. Je suis complètement déboussolée, je ne m’y attendais pas du tout à celle-là. Moi qui avait tout fait pour ne pas me faire de faux espoirs sur un accouchement en avance.
[Pour celles qui ne sont pas encore passé par là, à l’approche de la 37ème semaine, ça commence à être long. On est fatiguée, on dort mal ou pire on ne s’endort pas du tout. Reflux, jambes lourdes et compagnie, on voudrait bien en voir le bout. On est soulagée car on arrive au moment où le bébé est bien fini, plus de risque de prématurité. Et la petite voix, celle qui espère qu’on va pas trop attendre, commence à pointer son nez dans votre tête. “Oh ce serait pas mal si je pouvais accoucher dans 10 jours pour avoir le passeport à temps pour aller…””Chut, commence pas toi. Le bébé est bien au chaud, laisse-le tranquille. Si t’y penses trop tu accoucheras à J+4, tiens!””Oh mais j’ai tellement hâte de le rencontrer et de le tenir dans mes bras ce petit bébé”. Dialogue intérieur du 8ème mois…]
Bref, je suis contre les faux espoirs et je me suis préparée à accoucher à terme. J’ai un petit espoir qu’il arrive comme sa sœur avec 2 semaines d’avance. Mais là, 36 semaines, ça me semble trop tôt. Je ne me suis même pas encore mise en congé mat’, je viens à peine d’entamer ma consommation de dattes et de commencer à préparer mon périnée. “C’est à dire d’ici là?” J’essaie de me renseigner mais j’ai du mal à assimiler la nouvelle. “Ouverte à 2, vous pouvez accoucher d’un jour à l’autre!“. Bon, ben ok… Donc on fait quoi? “Euh vous êtes là pendant le WE de Pâques?“. On me fait pas 2 fois le coup du Doc parti en WE! “Je serai là ne vous inquiétez pas!” Ouf, c’est déjà ça. Et euh l’accouchement sans péridurale, vous en pensez quoi? Ne l’ayant pas vu de la grossesse, je croise les doigts pour qu’il ne soit pas contre. Et le coupage de cordon retardé? Et la position accroupie pour accoucher? Je sors tout ce que j’ai compris de l’accouchement naturel et que j’aimerai bien essayer d’appliquer… “Sans péridurale, ça c’est vous qui voyez. Et ca fait 25 ans que j’accouche les femmes accroupies sur la table d’accouchement et que je pratique le coupage de cordon retardé” Ca va toujours mieux quand on le demande quand même. Ça, c’est coché! “Et sinon l’accouchement dans l’eau?“” Vous pourrez utiliser la baignoire pendant le travail si ça vous fait plaisir, je vous demanderais juste de sortir au moment de la poussée pour pouvoir vous aider et guider le bébé“. Ça, ça me va. Deal!
Mais donc, on se revoit quand? “Rendez-vous à 14h dans 2 semaines et si d’ici là vous accouchez, on se retrouve à la maternité“. Et je sors, un peu secouée. Bon récapitulons, il a dit: gros bébé, sur le point d’accoucher, ok pour la baignoire, ok pour le cordon… “Chériiiiiiii, je suis sur le point d’accoucher.” Je crie au téléphone. Et de me mettre en tête de faire ma valise d’accouchement en panique et de régler un plan B pour caser notre fille si ça arrive au milieu de la nuit et d’annuler notre WE pourtant trop cool à Bristol.
37ème semaine:
Une semaine passe. Le mercredi soir, mon mari m’appelle, ma fille est couverte de boutons. Alerte varicelle!!!! Oh là c’est pas bon ça. Je l’ai déjà eu mais pas mon mari et j’ai un bébé qui ne demande qu’à sortir, là. Branle-bas le combat pour le faire vacciner. Sauf qu’on est jeudi veille du WE de Pâques (l’équivalent de notre 15 aout au UK) et que le vaccin est en rupture de stock. Et qu’en même temps ça va être drôlement complexe de dire à ma fille de pas s’approcher du bébé. Pffff trop de questions pour une femme sous haute dose d’hormones. Heureusement, ma super maman débarque d’un coup d’Eurostar avec le vaccin magique et repart 2 jours plus tard avec ma fille. Ouf, ça c’est sous contrôle. J’aime pas du tout idée de l’éloigner de nous maintenant mais pas le choix. Et je ne suis pas mécontente de me reposer un peu pendant que sa grand-mère s’occupe des démangeaisons (#mereindigne). Comme de tout façon je dois accoucher sous peu, ça ne va pas durer longtemps, mes parents vont vite la ramener.
38ème semaine, le lundi:
Arrive le lundi de Pâques, je déjeune avec une copine qui a accouché 2 fois sans péridurale. Je lui dis que je dois me faire déclencher. “Ouh la accouchement sans péri après un déclenchement, tu vas douiller…“. C’est vrai je n’y avais pas trop pensé. J’étais tellement partie sur l’idée que j’étais sur le point d’accoucher que je n’avais pas imaginé arriver au déclenchement. Je passe la journée à pleurer, en me disant qu’une fois de plus mon accouchement va m’échapper. Qu’on va me déclencher avec des hormones alors que mon corps ne sera peut être pas prêt, que du coup la douleur sera moins gérable, etc etc. Bref tout ce que j’espérais éviter…
Plus que 2 jours avant le déclenchement. Je décide que je dirais NON! Je veux tenter l’accouchement sans péridurale et je veux mettre toutes les chances de mon côté pour que ce soit faisable, ce qui implique que le bébé arrive le plus naturellement possible. Donc pas de déclenchement même si je dois sortir un bébé de 4,5kg à J+3, je m’en remets au destin :-).
Le mardi:
J’ai beau avoir fait mon choix, la veille du RDV, je broie du noir. Je me demande si c’est vraiment la bonne décision et si je ne suis pas en train de me tirer une balle dans le pied. Je ne sais plus quoi penser et je n’arrive à rien faire. J’en veux au médecin de m’avoir fait de faux espoirs en me disant que j’étais sur le point d’accoucher alors que je ne demandais rien. Je propose un verre à 2 copines pour me changer les idées. Elles me donnent RDV à 20mn de la maison, j’y vais à pied, ça peut pas faire de mal.
Je retrouve donc une 1ère copine et 2 autres copines passent devant nous, j’hallucine, quel hasard! Mais non, point de hasard: SURPRISE!!! Mes copines londoniennes se sont concertées en secret et c’est ma Baby Shower. Waouh! Je ne m’y attendais pas une seconde, rien de mieux pour me redonner le sourire. Soirée trop sympa entre filles, on se marre à fond. Je leur raconte mes doutes quand au déclenchement entre 2 petits plats. Le conseil général: “Va voir ton docteur, dis-lui que tu n’es plus sûre de vouloir être déclenchée et vois ce qu’il te répond!“. Je rentre à la maison le cœur léger.
Le mercredi matin:
Je me réveille le lendemain matin, presque déçue de ne pas avoir accouché dans la nuit. Pfff ca m’aurait évité de prendre une décision au moins. J’avais négocié avec lui de tenter d’abord un décollement de membrane et de revenir 2 jours plus tard si ça n’avait pas fait effet mais même ça je ne veux plus. Je pars donc au RDV comme si j’allais au combat, prête à en découdre de tous les arguments médicaux si besoin! Une heure de retard, je bous intérieurement dans la salle d’attente, je voudrais courir loin et attendre que le bébé arrive tout seul. Enfin c’est à moi. “Bonjour Docteur, bon je vous dis tout de suite, en fait je ne suis plus très sûre de vouloir me faire déclencher.” J’essaie de mettre les formes, je m’embrouille un peu. Il soupire. “Bon on va déjà voir où on en est… Passez à côté” sur un ton un peu blasé. “Euh, vous êtes sûr que vous ne faites rien sans me prévenir, hein?” (j’ai déjà entendu parler de médecins qui te faisait un décollement de membranes ni vu, ni connu et j’aime pas du tout l’idée). “Mais enfin, je ne fais jamais rien sans l’accord de mes patientes“. Ooookk!
Je m’allonge sur la table pour une petite écho. Un peu de gel sur le ventre et c’est parti. “Bon ben, il n’est pas question de déclenchement, vous êtes en train d’accoucher“. Euh, de quoi il me parle là? “Euh, je ne crois pas que…” “Vous êtes ouverte à 4, vous avez des contractions, vous êtes en train d’accoucher“. Mais c’est que je ne sens rien là. Il m’a déjà fait le coup il y a 2 semaines de me dire que j’étais sur le point d’accoucher, je veux être sûre qu’on me la fait pas 2 fois. “Mais c’est à dire… accoucher?” Il est 14h. “C’est à dire qu’on se revoit à 18h, ça nous évitera d’être coincés dans les embouteillages plus tard“. “Mais vous êtes sur sur cette fois?” Il a l’air sur! “Vous habitez loin? Rentrez chez vous à pied et revenez avec votre valise“.
14h:
Je sors encore plus déboussolée. Je n’arrive pas à croire à ma chance. Il m’a coupé l’herbe sous le pied avec son histoire d’accouchement. J’appelle mon mari qui ne répond pas… Je le textote: “Réponds-moi, je suis en train d’accoucher!!!!“. Je file retrouver mon pote Nico avec qui j’avais prévu de déjeuner pour me changer les idées. “Je suis en train d’accoucher“, je le préviens direct. Il me regarde perplexe… Installée au soleil à boire mon Virgin Mojito, on a du mal à imaginer ce qui se prépare dans mon petit gros bidon. Tiens voilà d’ailleurs la première contraction, Oh my God, ça commence! A la 3ème contraction, plus de doute, on y est! Mon mec finit par m’appeler, il n’y croit pas trop non plus. “Baby, RDV à la clinique à 18h, tu veux que je te prenne des affaires?“. Il me parle de repasser à la maison pour prendre une douche et d’éventuellement me retrouver après. “Hum, hum, je pense que je n’ai pas été très claire mais je suis en train d’accoucher mon cœur…“. Personne ne réalise vraiment, c’est sur-réaliste comme moment.
Mon Nico, trop chou, me raccompagne chez moi à pied: 25mn de marche, c’est exactement ce qu’il me faut pour faire descendre le baby! Et dans la foulée, il me propose même de rester avec moi jusqu’au RDV de 18h. Il lit son journal dans le canap’ pendant que je termine ma valise de maternité et quelques exercices de préparation prescrits par ma kiné chérie (je re-parlerai de ma préparation à l’accouchement naturel dans un autre article mais si vous habitez à Londres, c’est à la porte d’Elodie de French Physio qu’il faut toquer). J’essaie de comprendre ce qui m’arrive… Encore mieux que dans mes rêves, je suis en train d’accoucher naturellement, sans déclenchement, sans stress ni urgence et j’ai même le temps de manger tranquillement mes dernières dattes et de siroter mon infusion aux feuilles de framboisier…
17h30:
Allez on se lance. Je ferme la porte de la maison en me disant que demain je rentrerai avec un bébé, ca semble dingue! Nico immortalise le moment (photo affreuse mais que dont je chérirai le souvenir) et on repart… à pied. Les contractions sont intenses maintenant mais encore gérables autant en profiter pour marcher encore, ça ne peut qu’aider. Exactement ce dont les livres de préparation à l’accouchement naturel parlent, des contractions de plus en plus forte mais qui arrivent tellement progressivement qu’on arrive à apprivoiser la douleur.
Tout s’enchaîne, un bisou à Nico mon sauveur du jour et je retrouve le mari qui arrive du boulot complètement ahuri de ce qui arrive. Après avoir essuyé mes larmes ce WE, il s’était fait à l’idée que je refuserai le déclenchement et que je n’accoucherai pas tout de suite. Salle d’attente, puis moi qui confirme au médecin qu’il avait bien raison et que j’accouche en effet. Il nous envoie nous installer dans la chambre d’accouchement.
19h:
Génial, on nous met dans la salle visitée quelques jours plus tôt, c’est rassurant! Et ouuuiiiii ca veut dire que j’ai bien ma piscine perso. Je regarde le bac qui ressemble à un très grand jacuzzi et je me dis que je suis prête. Emma la sage-femme vient se présenter, elle restera avec nous jusqu’au bout, quel luxe! Elle a l’air si douce, je l’adore déjà. Elle lance le remplissage de la baignoire et me prévient que ça prendra une heure. Je demande à essayer le “gas and air” (du gaz hilarant très fréquemment utilisé au UK pour soulager la douleur des contractions) pour savoir l’utiliser au moment où les contractions deviendront trop fortes. On respire via un gros tube qu’on met dans la bouche, je chope vite le truc. Ca me fait l’effet d’un petit pétard (ne dites jamais à cet enfant qui arrive que je reconnais la sensation, lol), je suis bien…
En attendant que la piscine se remplisse, je sautille sur un ballon pour gérer les contractions qui deviennent coton… On écoute Carla Bruni, le soleil se couche, c’est magique. On te dit souvent de rentrer dans ta bulle pour dealer avec la douleur et là, j’y suis dans ma bulle. Je cache l’horloge, je veux vraiment perdre toute notion du temps. D’ailleurs, voilà le médecin qui arrive et la baignoire qui est prête. Il checke et ça avance bien, chouette! “Je peux aller dans la baignoire?“, ça commence à faire vraiment mal et je ne serai pas contre un bain chaud pour un peu détendre tout ça. Il me propose de me percer la poche des eaux. J’hésite un peu mais c’est la condition pour que j’aille dans la baignoire alors OK. Il sort un genre d’aiguille à tricoter, je ferme les yeux, ce n’est pas douloureux mais la sensation est horriblement désagréable. Bon ça y est c’est fait, normalement je suis tranquille, si tout se passe bien, ça devrait être la dernière manip de la part du médecin avant la sortie du bébé.
20h15:
A la flotte! Je plonge dans la baignoire avec délice, l’eau chaude bien enveloppante apporte un soulagement immédiat. Le docteur a prédit un accouchement avant minuit, j’ai donc le droit de commencer à utiliser le gaz quand je veux. Pour le moment, je cherche mes marques dans la piscine guidée par la douce Emma. J’opte pour la position à genoux et j’ondule le bassin quand arrive une contraction. Douleur de plus en plus forte à chaque fois mais je me sens encore capable d’endurer. Et puis je vais bientôt tenter le gaz, héhé. Le docteur sort, Emma l’appellera plus tard. Elle me demande en aparté si j’ai envie d’accoucher dans l’eau. J’en rêve bien sûr surtout maintenant que je suis si bien dans mon élément liquide mais le Dr a dit qu’il voulait que je sorte pour pousser. “C’est votre accouchement, c’est à vous de décider!“. Je bénis le ciel, quelle différence avec mon premier accouchement. On verra bien ce qui se passe, je suis sereine quoiqu’il arrive.
20h45:
Ça devient dur, je décide de tenter le gaz. Waouh, c’est génial. Ça n’enlève pas totalement la douleur mais ça oblige à bien respirer et ça rythme bien les contractions. Disons que ça accompagne la douleur. Mon mari est assis au bout de la baignoire et me tend le tube dès que je sens une contraction arriver. 3-4 contractions plus tard, on est super rodés et je retourne dans ma bulle. Quelle liberté de pouvoir bouger, de ne pas être monitorée, ni attachée au fil d’une péridurale. Les contractions sont très douloureuses mais le fait de pouvoir bouger permet de les accepter totalement. A genoux dans ma piscine à siroter mon gaz hilarant, je me sens comme dans un trip mystique. Je suis à peine interrompue entre 2 contractions par Emma qui écoute de temps en temps le cœur du bébé avec une petit sonde direct dans l’eau.
21h15 (je ne sais plus vraiment l’heure qu’il est):
Le médecin revient, s’assoit à côté de la baignoire et commence à parler avec mon mec. Je les entends vaguement parler Brexit et taux de change… Seriously? Vous voyez pas que j’accouche là, lol? En fait je m’en fiche, je suis totalement dans cette bulle que décrivent les préparations à l’accouchement naturel. D’ailleurs, ça devient franchement douloureux dans cette bulle, presque insupportable même… L’idée de demander la péri m’effleure l’esprit. Mais il doit être trop tard, je me dis. Bien fait ma vieille avec tes idées idiotes d’accouchement sans anesthésie! Je dis que ça devient vraiment très dur. Mon mari m’encourage doucement pour que je tienne, il m’a soutenu pendant toute cette démarche d’accouchement naturel et j’ai vraiment ce sentiment qu’on le sort à deux ce bébé. Emma aussi, quant à elle me prodigue à l’anglaise des: “You are sooo good”, “You’re doing sooo well!” qui sont toujours bons à entendre.
Le docteur checke ou ça en est: “Parfait, le bébé sera là dans 45mn! Quoi???” Encore 45mn de ça, je ne vais pas tenir… Mais bon plus le choix, hein? “Vous voulez sortir du bassin?” L’idée de sortir brutalement dans le froid alors que je suis si bien dans ma piscine chaude ne me fais pas du tout envie… “Tout se présente bien, vous pouvez rester dans l’eau“. C’est à ce moment précis que mon médecin devient mon héros. Un Dr qui écoute les envies de sa patiente tout en veillant à sa sécurité, on ne peut rêver mieux!
Emma m’explique que je vais bientôt sentir comme une envie d’aller à la selle et qu’il faudra bien se laisser aller à ce moment-là. Je me tourne dans tous les sens, je me sens comme une baleine à Maryland, impossible de trouver une position qui me soulage. Et puis arrive cette fameuse sensation, cette irrépressible envie de pousser. Chéri, ca vient!!! Oh la, la, cette sensation est vraiment atroce mais en même temps, je trouve ça fabuleux que mon corps prenne le relais juste au moment où j’allais craquer. C’est irrépressible cette envie de pousser, je ne contrôle plus rien!!! C’est là que je suis tellement heureuse d’avoir une sage-femme et un médecin à qui m’en remettre en totale confiance. Je laisse faire la nature. Ça va être le moment de pousser. Mon mari me passe mon sifflet (un truc qui aide à pousser efficacement et avec lequel j’ai fait ma préparation à l’accouchement). Je demande si je dois attendre une contraction pour pousser mais en fait je suis bien incapable d’identifier une contraction désormais. Allez je pousse, tout de façon je ne peux pas faire autrement, qu’ils se débrouillent tous… ;-)
22h15, l’accouchement naturel:
Je pousse 2 fois, la tête sort, encore une fois et c’est le corps qui passe. Je sens tout, c’est incroyable, plus de douleur, juste le sentiment de donner la vie. Et ça y est le docteur me pose un petit alien tout bleu dans les bras. Je ne comprends rien, j’étais prête à pousser encore mais il est déjà là! Je suis dans un état second, je le regarde, cet petit être que je ne connais pas encore. Il a une tête drôlement bizarre mais il sent si bon. Je le serre contre moi. J’ai envie de pleurer et de rire en même temps. Je suis juste émerveillée de cet expérience que je viens de vivre. Ça y est , il est né. Emma me rappelle de bien lui laisser le corps dans l’eau pour pas qu’il ait froid. On attend quelques minutes puis le Docteur propose à mon mari de couper le cordon. Il avait dit non quelques heures plus tôt mais porté par l’émotion, il le fait. Je suis ensuite sortie de l’eau par le Docteur pour la délivrance. Emma s’occupe de mon petit cœur avec son papa. Moi je dois encore éjecter le placenta. Là, c’est beurk, comme une sensation qu’on me sort une méduse ou un sac plastique rempli d’eau. Mais c’est déjà fini. Et tout va bien. Je reprends mon bébé et je le mets au sein. Il tète comme s’il avait fait ça toute sa vie. Tout semble si naturel. C’est le bonheur absolu.
Il semble tellement serein ce petit bébé. Je ne sais pas si c’est l’accouchement naturel mais sa tête est parfaite et il est tellement détendu, c’est fou. De mon côté, pour la récupération y’a pas photo: pas un point, ni même une déchirure (malgré ma précédente épisio) et 1h après l’accouchement je suis sous la douche toute seule. A peine besoin d’aide pour marcher mais juste parce que je suis un peu faible. J’ai très faim d’ailleurs. Je commande des Jacket Potatoes au fromage. Mon mec hallucine! Eh, ca creuse de donner la vie!!!
Bon, je vous épargne le reste mais c’est à l’anglaise jusqu’au bout puisque 24h après mon arrivée à la clinique, je suis de retour chez moi. Ça m’aurait horrifié pour le premier bébé mais là je sais gérer et je me sens vraiment en forme. En fait, je suis plutôt contente de rentrer chez moi et de savourer encore et encore la fierté et le bonheur de cet accouchement naturel dans l’eau.
La suite vous la connaissez surement: l’émerveillement de découvrir un petit être, le bonheur de le présenter à sa sœur et au reste de la famille, la douceur d’un nouveau-né à aimer, la fatigue des nuits un peu hachées aussi… Mais surtout aucune amertume quant au déroulement de l’accouchement, juste le plaisir de se remémorer encore et encore ce moment unique qu’on vient de vivre à deux.
Juliette says
Mais euh pourquoi tu racontes mon accouchement ?! :) c’est fou à quelques détails près c’est celui que j’ai vécu cet été !
Exepté que c’est mon premier bébé ça a donc duré 20h et que je n’ai pas accouché dans l’eau et que la poussée a été le moment le plus difficile et plus long que toi mais sinon tout le reste, c’est le même ressenti !! C’est fou !
Je trouve que ça donne beaucoup de force de se savoir capable de ça, pour soi et pour le couple. Je dis toujours qu’on a été 3 à accoucher, le bébé qui n’a pas flanché pendant tout ce temps, le papa qui a souflé à chaque contraction et moi.
Ps : les photos sont magnifiques !
AnneSO FashionCOOK says
C’est génial que tu aies vécu un accouchement comme cela pour ton premier, même si c’était long!
Exactement, ça donne beaucoup de force, et c’est juste incroyable de ressentir son corps donner la vie à un petit bout :)
Merci pour les photos!
Lauren says
Fantastique ! Je suis très heureuse que cela se soit passé conformément à ce que tu voulais ;)
C’est magnifique, merci pour le partage.
AnneSO FashionCOOK says
Merci beaucoup!
Julie says
Wahou!!!! Cet accouchement à l’air juste wahou!!! C’est rassurant quand on voit le premier accouchement ! Mon premier accouchement n’est pas du tout un bon souvenir ni meme ma premiere grossesse (nausées pendant 9mois, arreté à 5,déclenchement, episio,…) et j’espère un jour pouvoir vivre une deuxième belle grossesse ainsi qu’un aussi bel accouchement !
AnneSO FashionCOOK says
Oui c’était Wahou! ;)
En effet, beaucoup plus facile et beau à vivre que mon premier!
J’espère aussi pour toi que tu auras cette chance :)
Violaine says
Coucou, c’est la première fois que je laisse un commentaire sur ton blog, j’ai trouvé ton récit très émouvant. J’ai vécu un 2ème accouchement semblable au tien : baignoire et sans péridurale. Mon fils nous a fait une petite frayeur sur la fin ce qui m’a obligée à rester sur le lit avec monito. Mais les sensations sans péridurale sont telles que tu les as décrites, c’est totalement incroyable et puissant ! La suite a été aussi comparable : faim, debout très rapidement 😊 C’était génial !
AnneSO FashionCOOK says
Merci!
Je suis contente qui tu puisses te retrouver dans ce récit!
Pauline says
Bonsoir Anne-Sophie :)
Je suis en général une lectrice de l’ombre, qui ne poste pas/rarement des commentaires sur les articles des blogs que je suis. Ce genre d’article n’est peut-être dans tes habitudes, mais tu es tellement agréable à lire. J’aime les récits d’accouchements, et j’ai adoré le tien, le style est peut-être imparfait comme tu le dis au début, mais c’est ce qui fait son charme ;)
Je n’ai pas réussi à me passer de péridurale pour mes deux accouchements, le premier déclenché avec une douleur rapidement très forte, le second je suis passée de presque 4cm à 10 en une grosse heure de temps avec une douleur tout à fait supportable en arrivant à la maternité mais qui est à nouveau grimpé très vite. J’aurai aimé tenté un accouchement plus naturel, et la baignoire, mais je n’étais je pense pas assez préparée à cette option. Pas de regrets pour autant, du moment qu’on tient ses bébés dans nos bras, c’est le plus important.
Bonne soirée à toi
AnneSO FashionCOOK says
Je te remercie pour ces compliments :)
En effet, parfois la péridurale devient indispensable et j’ai eu de la chance de pouvoir m’en passer. Mais tu as raison, le plus beau moment reste quand l’on fait connaissance avec son petit bout, péridurale ou pas!! :)
Bonne soirée!
Maman-Tout-Terrain says
Quel bel accouchement, plein de serenite! J’ai adore te lire!
… j’en decouvre pour l’occasion tes recettes, qui me donnent tres envie de les essayer :-) Merci, et beaucoup de bonheur a ta famille :)
AnneSO FashionCOOK says
Merci beaucoup c’est très gentil!
Bonne soirée :)
Maman Sur Le Fil says
Un merveilleux récit pour un accouchement magique…
Bravo à toi et au personnel soignant pour leur écoute et leur flexibilité !
Virginie
AnneSO FashionCOOK says
Merci beaucoup! En effet, le personnel soignant a été génialissime sur ce coup :)
Sandrine says
Chère Anne-Sophie,
J’ai adoré lire ton récit! Je viens d’apprendre que je suis enceinte, et cela me pousse encore plus à tenter un accouchement naturel… si possible dans l’eau.
Encore beaucoup de bonheur à toi et ta petite famille.
AnneSO FashionCOOK says
Merci! Je suis ravie de savoir que cela a pu te donner envie de tenter l’expérience! Prépare toi comme tu peux, et si les circonstances font que c’est possible, tu ne le regretteras pas, c’est magique!
Charlotte aux petits pois says
Waw. Quelle belle histoire.. Ca donne envie…
Profite bien de ta petite famille.
Charlotte
AnneSO FashionCOOK says
Merci beaucoup!
Aurélie says
Waouh!!! Pour un premier essai intimiste, c’est plutôt réussi bravo!!!
Les frissons et larmes aux yeux sont au rendez-vous!!! (Les hormones d’un début de grossesse y seraient-elles pour quelque chose?? ;) )
Merci pour ce joli partage!
Mon premier accouchement a été semblable à votre premier même si, à l’époque j’étais déjà partisante de l’accouchement naturel… Je rêve d’un accouchement tel que vous le décrivez et j’ai déjà pris bonne note de vos astuces dattes et feuilles de framboisier ;)
J’attends la suite de vos récits avec impatience et vous souhaite tout le bonheur possible avec votre jolie famille!!
Et bon emménagement dans votre nouvelle maison (j’adore les carreaux de ciment ;) )!!
Merci encore!
AnneSO FashionCOOK says
Merci beaucoup!!
Félicitations ;)
Dans ce cas je te souhaite de vivre un second accouchement comme le mien!!
Merci c’est gentil :D
Ségo says
Oh mon dieu !!! J’en ai les larmes aux yeux tellement c’est beau !!! Mon premier baby arrive dans 4 mois, sans me faire de faux espoirs je me prépare déjà (psychologiquement tout du moins) à un accouchement le moins médicalisé possible . Le tien me fait rêver. Félicitation !!! (et tes photos me font craquer ) <3
AnneSO FashionCOOK says
Merci beaucoup!
Je te souhaite de pouvoir aussi vivre ça ! Prépare toi bien et si les circonstances le permettent ça sera magique ;) Bonne fin de grossesse!
Charlotte says
J’ai moi même accouché sans péri, je reconnais les sensations que tu écris. J’ai adoré, je crois que je pourrais faire mère porteuse rien que de nouveau accoucher comme ça lol.
AnneSO FashionCOOK says
J’ai essayé de bien décrire les sensations, mais ce n’est pas évident de mettre par écrit un tel sentiment, je suis contente que tu t’y retrouves ;)
Hahah
camille says
super intéressant ton article, merci de partager ton expérience! j’accouche dans 5 mois et suis particulièrement attirée par ces alternatives qui existent et si je le supporte… éviter la péri serait génial! en terme de préparation, qu’as-tu pratiqué (car pas d’épisio ni de dé déchirure, ça fait franchement rêver ^^)
AnneSO FashionCOOK says
Merci à toi!!
Je te le conseille très fortement si tu le peux :)
Tu trouveras dans cette article mon “régime” pré-accouchement : http://www.fashioncooking.fr/2017/05/regime-pre-accouchement/
J’ai aussi travaillé avec une super kiné sur Londres, j’écrirai sur ma préparation prochainement :)
Claire says
En général je poste plutôt des commentaires sur tes recettes, mais là trop envie de réagir! Bravo d’avoir si bien mené et géré ton accouchement, c’est courageux et à la fois si “logique” d’accoucher de cette manière! J’avais les larmes aux yeux en te lisant, notamment parce-que je me disais que je ne connaitrais jamais ces sensations: deux césariennes, et si prochain bébé il y a, césarienne aussi… Mais je trouve que le corps et l’esprit sont vraiment liés: ce n’est pas une coïncidence si à ton dernier rv avec le médecin, alors que ton esprit était si préoccupé par le déclenchement, ton corps avait déjà décidé de commencer… (de mon côté, pour ma première césarienne: lors de la dernière visite, rv pris pour une césarienne programmée 4 jours plus tard: énorme frustration, pas prête, je voulais que ce soit bébé qui se “décide” de lui-même à sortir,… au final, j’ai perdu les eaux la nuit suivante. Bon césarienne quand même, mais au moins mon corps avait un peu participé!)
Je pense que ce ne sont pas des hasards!
Bref, en tous cas je te souhaite plein de bonheur avec tes deux poussins.
AnneSO FashionCOOK says
Hello Claire,
Je te remercie! En effet il était beaucoup plus logique, doux et naturel pour moi d’accoucher de cette manière :)
Je pense aussi que l’état d’esprit peut jouer sa part ;)
Merci beaucoup! Beaucoup de bonheur à toi aussi :)
Aurore says
Bonjour Anne Sophie et merci pour cet article. Je vis aussi à londres et vais être maman pour la 2ieme fois. Mon premier accouchement ne sait pas passé comme je l aurais souhaité puisque déclenchement à 41+5 et meme à 41+5 le bebe ne voulait rien entendre! Il ne voulait pas sortir. Péridural qui n a pas bien marché mais pas d episio (car pas poussé).
Bref, pour le deuxième et comme toi je souhaite avoir un accouchement naturel meme si ca me fait flipper grave. J aimerais meme tenter l accouchement a la maison.
Du coup je voulais savoir plusieurs petites choses (si ca ne te derange pas d y répondre of course):
– Pourquoi n as tu pas choisi d accoucher chez toi ? (si trop perso zappe la question ;-) )
– Je n ai pas l impression que tu aies consulté via NHS , si? ou es tu allée en privé?
– Aurais tu des livres /sites à me conseiller pour preparer un accouchement naturel?
Je te remercie encore pour ton article, dommage que tu ne sois plus sur Londres, j aurais pu prendre des cours de patisserie ;-)
A
Aurore says
Je viens de voir toutes les fautes, désolée , mon clavier auto corrige aussi
AnneSO FashionCOOK says
Bonjour Aurore,
Je me sentais plus en sécurité dans une clinique et j’avais besoin de ça pour accoucher sereinement.
J’avais une assurance, j’ai donc accouché au Portland car c’est là que mon médecin accouchait et c’était vraiment top. Mais je n’aurais jamais pu ni voulu payer de ma poche… Sinon j’aurais été au Birth Center du St Mary’s!
Je vais faire un article sur la préparation à l’accouchement mais tu peux d’ores et déjà lire la Méthode Bonapace qui m’a bien aidée.
Bonne fin de grossesse :)
Aurore says
Merci beaucoup pour ta reponse Anne Sophie et merci pour tes conseils.
Lilmok says
Hello!
J’aime beaucoup ton blog et ce que tu fais, et j’ai lu avec plaisir cet article un peu “différent”! Waow quel accouchement de rêve! Je suis vraiment admirative! Pour ma fille j’avais ce souhait, j’ai fait de l’haptonomie, du yoga… La grossesse ne s’est pas toujours bien passée, j’ai eu de grosses douleurs ligamentaires donc j’ai arrêté le boulot à 18 semaines (mon métier et mes douleurs étant incompatibles…) Je me suis préparée à un accouchement naturel sans péri, dans l’eau éventuellement. Finalement ma fille était post terme et j’ai été déclenchée à 41+3, avec accouchement sous ocyto (donc péri…) à 41+5! Grosse déception mais la fatigue était telle que j’attendais juste qu’elle arrive, et j’ai eu 48h pour me préparer à sa venue médicalisée!
J’aimerais tellement avoir une 2e grossesse sereine et un accouchement naturel… On verra ce que le destin me réserve! En tous cas c’est merveilleux ce que tu as vécu…
Bises!
AnneSO FashionCOOK says
Bonjour,
Merci beaucoup!
En effet, c’était vraiment l’accouchement de mes rêves! J’ai eu la chance d’éviter de peu le déclenchement mais quand cela est nécessaire… Je comprends ta frustration, mais, en effet, ta fille est arrivée: c’est l’essentiel ;)
Je te souhaites d’avoir la chance de vivre la 2e grossesse de tes rêves :)
Chloé says
Merci pour ce merveilleux récit…
Je ne suis pas encore maman, mais je me pose déja des questions sur cette fameuse péridurale et votre article me conforte dans l’idée qu’il faut vraiment que je le fasse comme je le sens. Plein de bonheur à vous et à votre petite famille.
AnneSO FashionCOOK says
Hello Chloé, en effet l’essentiel est de le faire comme tu le sens! Après chaque situation est différente et on ne peut pas prévoir le déroulement de son accouchement, mais prépare-toi bien et surout écoute toi :) Merci beaucoup!
Elise says
Quelle magnifique entrée dans le monde pour ton petit garçon et un accouchement de rêve pour toi.
A la fin de ma grossesse j’avais lu ton article sur les aliments censés favoriser l’accouchement, personnellement j’ai mangé des dattes et bu des tisanes de feuilles de framboisier, je ne sais pas si c’est ça mais mon accouchement a été très rapide pour un 1er bébé.
Ta préparation semble avoir été vraiment top !! Je regrette de ne m’être pas préparée dans l’optique de ne pas prendre la péridurale… Car je pense que j’aurais pu gérer mais dans ma tête je m’étais préparée à avoir un accouchement long comme la plupart des femmes pour un premier. Le prochain j’opterai pour plus de naturel et je sais qu’il faudra que j’aille très rapidement à la maternité aussi !
Amandine says
Coucou, c’est la première fois que je commente sur ton blog mais je te suis depuis trèèèès longtemps!
Quel accouchement ! Ton récit est magnifique et est rassurant. C’est assez rare de lire des témoignages comme celui-là, ça fait du bien !
Plein de bonnes choses avec ta petite famille !
Bisous,
Amandine.
Camille S says
Hello, ton récit me fait rêver, c’est exactement ça que je veux, pas de médicalisation si tout va bien et pas de péri. J’espère trouver une maternité qui respectera mes choix. J’ai encore le temps de chercher car je ne suis pas encore enceinte. Mais en tout cas merci de ce partage, c’est un si beau moment. Belle journée
*Linda* says
L’article date un peu (et je ne sais pas si ce commentaire sera lu!) mais il me replonge dans tellement de beaux souvenirs que j’ai quand même envie d’y laisser un petit mot. Partisane de l’accouchement physiologique avant même d’avoir eu mon 1er enfant (Française ayant grandit en Afrique, je n’associais pas accouchement et péri de manière automatique), lorsque je suis tombée enceinte à Londres, la question de rentrer en France ne se posait pas pour moi. Alors oui, j’avais entendu quelques histoires d’horreur dans les hôpitaux anglais, mais aussi bien en France, où certes la sécurité de la maman et du bébé semblait assurée mais où la bienveillance du staff et le respect des choix de la mère n’était pas toujours une garantie. Après m’être dit que de toutes façons j’accouchais dans un des pays ayant le plus bas taux de mortalité mère-enfant au monde, j’ai décidé d’opter pour la formule “home from home” dans un hôpital du NHS, une unité dirigée entièrement par des sages-femmes où on offrait uniquement un accouchement sans péri ou autres interventions, mais à proximité à un service d’accouchement normal si urgence. J’ai vécu un 1er accouchement magnifique, entourée de personnes dévouées et charmantes, j’ai accouché rapidement dans ma propre chambre (avec vue sur Big Ben!) et j’ai pu y passer la nuit avec le papa avant de rentrer chez moi le lendemain! J’ai adoré le service en Angleterre (sage-femme qui se déplace à domicile jusqu’à un mois après l’accouchement) et je ne regrette pas une seule seconde mon choix :)
Marion says
Wouaw ça donne tellement envie !!
Tu viens de donner un nouvel élan à mon envie d’accouchement sans péri.
La première tentative ayant été de toute façon une cata (péri mal posée par un jeune stagiaire en anesthésie (maybe à cause de ma scoliose mais quand même), fonctionnelle d’abord que d’un seul coté puis rajout de doses jusqu’au surdosage qui m’a valut d’être totalement plombée des deux jambes, clouée dans le lit et en ayant perdu toute motivation et toute confiance, et finalement un accouchement avec forceps, poussées sur le ventre par une infirmière, bébé mal tourné donc “hopla la main dans le sac”, épisio, tout ça avec une péri qui avait finalement cessé d’agir … sur un total de 20h) je me dis que ça ne peut qu’être mieux. Mon expérience jusqu’à 5cm et demi avec des contractions totalement supportables (je sautillais sur mon ballon tranquille) a été parfaite, jusqu’à ce que j’accepte, malheureusement, l’accélération du travail par hormones et donc… la péri. C’est le moment charnière qui a tout foutu en l’air (et ça a encore duré des heures! ce qui n’aurait peut-être pas été le cas si j’étais resté dans mon truc, naturellement).
Merci pour ton récit qui me motive plus que jamais !
Nathalie says
Bonjour Anne-Sophie,
Merci beaucoup pour ce beau récit !
Pourriez vous me donner le nom de votre gynécologue à Londres ?
Merci beaucoup.