Ce WE de Pâques m’a totalement replongée dans les jours qui ont précédé mon accouchement! Il y a un an exactement jour pour jour, nous avions fait une super séance photo pré-accouchement en famille avec la talentueuse Margaux de La Cabine de Margaux. J’étais en pleine préparation à l’accouchement naturel et j’avais vraiment hâte de voir comment se passerait cette rencontre avec notre petit bébé d’amour. Je ne savais pas encore à ce moment-là que la cette préparation à l’accouchement naturel porterait ses fruits et que je m’apprêtais à vivre la plus belle expérience de ma vie! Comme j’y ai beaucoup repensé ces derniers jours, j’ai enfin pris le temps aujourd’hui d’écrire ce fameux article sur ma préparation à l’accouchement naturel en espérant que cela aidera de futures mamans à préparer leur accouchement naturel ou leur accouchement tout court d’ailleurs!
Si vous atterrissez là c’est que logiquement vous avez lu le récit de mon accouchement sous péridurale et celui de mon accouchement naturel, si ce n’est pas le cas je vous incite à les lire avant sinon vous n’allez rien comprendre. Si vous les avez lus, vous savez que ce qui me tenait le plus à cœur avant mon 2ème accouchement c’était de comprendre ce qui aller se passer et de me sentir prête. Et pour me sentir prête, j’ai eu besoin de me préparer de plusieurs façons. Sorry d’avance pour l’emploi abusif de superlatifs quand je parle des gens et des éléments qui m’ont aidé à réparer mon accouchement mais j’en ai encore des papillons dans le ventre quand je pense à cette préparation à l’accouchement naturel et à l’accouchement magique qui en a découlé.
Déjà tout a commencé vers le 5ème mois de ma 2ème grossesse alors que j’hésitais encore entre accoucher à Paris ou à Londres. J’en étais encore seulement au stade du choix géographique, il n’était pas encore question de changer de mode d’accouchement. Lors d’une de mes nombreuses insomnies, je tombe allez savoir comment (vers 3h du matin, tes entrées Google n’ont plus vraiment de sens…) sur le récit de l’accouchement naturel de Mme Sioux (que je ne remercierais jamais assez pour son témoignage si décisif pour moi). Je finis l’article en pleurs, pic d’hormones ou révélation?, en tout cas une chose est sûre c’est comme ça que j’accoucherai, c’est décidé. Je continue ma recherche nocturne et commande dans la foulée les deux livres qui me semblent le plus recommandés sur le sujet: La Méthode de Gasquet et la Méthode Bonapace.
Préparation à l’accouchement naturel: Ma quête compulsive d’information pour arriver mentalement prête
Quelques jours plus tard, mes 2 livres sur l’accouchement naturel arrivent! Je commence par Gasquet. Et là pfffff je n’accroche pas du tout… Ca parle positions compliquées à trouver avec des photos ringardes, ça rentre dans les détails de positionnement de hanches pendant des dizaines de pages. Impossible de s’y retrouver et le livre est tellement fouillis que je n’arrive pas à sauter directement à l’étape accouchement. Bon il va s’en dire que je ne le recommande pas vraiment.
En revanche coup de foudre pour la Méthode Bonapace. Le livre est construit en plusieurs parties pas trop longues: d’abord la méthode composée de plusieurs positions de yoga à répéter tout au long de la grossesse (bon ca j’avoue j’ai lu mais je ne l’ai pas vraiment suivi car j’avais la chance d’être accompagnée par une kiné géniale, voir plus bas) puis la 2ème partie qui explique le déroulement d’un accouchement naturel, la gestion de la douleur et les puissants mécanismes à l’œuvre dans le corps de la femme lors de la mise au monde. Cette partie-là, je l’ai lu 2 fois en entier. Je n’ai jamais pratiqué les mouvements préconisés mais ils m’ont aidé à comprendre ce qui pourrait m’aider à soulager la douleur lors de l’accouchement. J’ai adoré les descriptions de toutes les étapes de l’accouchement et cela m’a vraiment donné l’impression de m’approprier ce qui allait se passer.
Julie Bonapace explique qu’il y a plusieurs composantes de la douleur: son intensité et sa perception. Lors d’un accouchement sous péridurale, la douleur peut être très peu intense mais très désagréable. A l’inverse lors d’un accouchement sans péridurale la douleur peut être très intense mais agréable (ou au moins supportable) si on l’accepte et qu’on l’accueille comme quelque chose de bénéfique. Je me suis totalement retrouvée dans cette description de la douleur. Lors de mon premier accouchement, mes contractions avant la péridurale étaient moyennement intenses mais elles me semblaient atroces car personne n’écoutait ma douleur, ni ne m’expliquait comment je pouvais la soulager. Je me suis dit en lisant le livre que je pourrais apprivoiser la douleur, qu’elle arriverait progressivement et que maintenant que je comprenais son utilité, je serais plus à même de l’accepter et de la supporter.
Elle parle également des différents réflexes ancestraux qui expliquent certaines réactions lors de l’accouchement. En très gros quand une femme accouchait dans la jungle, elle ne commençait pas le travail avant de se sentir complètement à l’abri du danger et elle stoppait tout dès que sa sécurité lui semblait menacée. Pour accoucher, une femme doit se sentir complètement en sécurité dans l’environnement où elle accouche pour pouvoir rentrer dans sa “bulle”. A chacune d’identifier ce qui la rassure et lui fait peur. Moi je voulais savoir ce qui allait se passer, repérer les lieux et j’avais briefé à fond mon mari sur la façon dont je voulais qu’il m’entoure et qu’il me protège de toute intervention médicale que je n’aurais pas souhaiter. L’idée d’associer mon mari à la préparation à l’accouchement m’a beaucoup aidé et j’étais très émue à la perspective de passer un moment fort et intime tous les deux dans notre / ma bulle.
J’ai complété ma lecture de la Méthode Bonapace par un atelier de préparation à l’accouchement donné par Lolly Stirk, une extraordinaire prof de yoga-doula. Cette fois, pas question d’arriver à l’accouchement sans savoir ce qui allait se passer, je voulais comprendre. J’ai assisté avec mon mari à un de ses ateliers de Birth Preparation sur une journée (format ultra-pratique, on aurait jamais pu s’arranger pour suivre des cours toutes les semaines). En y allant je pensais plus à un cours de yoga prénatal intensif au cours duquel on nous montreraient des mouvements de yoga qui aident à soulager la douleur. Mais Lolly Stirk s’est plus concentrée sur le déroulement d’un accouchement naturel et sur les mécanismes à l’œuvre dans le corps de la femme à toutes les étapes.
Cela a été une révélation qui m’a permis de comprendre le rôle des hormones, des contractions, de l’environnement… et comment tout avait été négligé lors de mon premier accouchement. Ce qui était génial, c’est que Lolly Stirk n’était pas une activiste qui vous martèle que vous devez éviter la péridurale et que les femmes doivent accoucher à l’ancienne. Elle commence d’ailleurs le cours en disant que l’on peut remercier la médecine moderne qui sauve tant de femmes de la mort en couche. Elle explique juste comment, lorsque tout se passe bien, chaque intervention médicale non nécessaire peut venir perturber l’enchainement naturel de l’accouchement, ce qui peut entrainer une autre intervention. Par exemple: Si on pose une péridurale trop dosée, la femme ne sait plus quand pousser et n’en a pas la force car elle dans une position allongée et le médecin doit plus souvent avoir recours à des forceps et à une épisiotomie.
J’imagine que beaucoup de cours de préparation à l’accouchement doivent ressembler à ça. Si ce n’est pas le cas, trouvez-en un autre jusqu’à ce que vous ayez le sentiment d’avoir toutes les clefs en main pour être à même de choisir librement la façon dont vous souhaitez accoucher. L’idée n’est pas de nier l’idée que ça puisse mal se passer mais de connaitre tout ce qui peut mal se passer pour être à même (vous ou votre partenaire si vous n’êtes pas en état de le faire) de choisir (et non de subir) les interventions que les médecins pourraient être amenés à faire. Après ce cours, j’ai su que je ne voulais à aucun prix être déclenchée (tant que la santé de mon bébé n’était pas en jeu, bien sûr). Mon mari qui était venu en trainant les pieds, m’a dit que ce type de préparation devrait être obligatoire!
Préparation à l’accouchement naturel: Préparer mon corps à donner la vie
On dit souvent que l’énergie dépensée lors de l’accouchement équivaut à courir un marathon. Et clairement même pas enceinte, je suis incapable de courir un marathon. Il me semblait donc impossible d’arriver le jour J sans un peu d’entrainement. J’ai tenté vainement de suivre la Méthode Bonapace mais j’ai du faire 3 mouvements 2 fois 5mn et puis j’ai laissé tomber. J’avais l’impression de ne pas faire bien et j’avais du mal à me motiver toute seule. J’ai cherché des cours de yoga prénatal mais étant habituée à faire du yoga très dynamique, j’avais peur de m’ennuyer. J’ai donc simplement continué le yoga classique jusqu’au 7ème mois, après c’est devenu trop dur de soulever mon ventre dans tous les sens. Du coup, j’ai switché sur la marche! J’attendais un très gros bébé et qui me pesait beaucoup sur le bas du ventre et du dos. Ma kiné m’a prescrit une ceinture de grossesse Physiomat qui est juste fabuleuse. Elle soulage les douleurs du dos et du bas du dos en répartissant mieux le poids du ventre mais contrairement à des ceintures plus grosses qui englobent le ventre, elle n’empêche pas les abdos de continuer à travailler (et on a bien besoin des abdos quand vient le moment de pousser). La ceinture Physiomat m’a aidé à marcher au moins 1h par jour jusqu’à l’accouchement. Je suis convaincue que continuer à faire de l’exercice quel qu’il soit aide à avoir l’énergie et la force d’accoucher.
Mais ma vraie préparation physique est due au suivi par la plus géniale des kinés: Elodie Poissenot de My French Physio pour celles qui ont la chance d’habiter à Londres! Elodie m’avait fait faire ma rééducation du périnée après la naissance de ma fille. Nous avions alors beaucoup discuté préparation à l’accouchement en général et c’est tout naturellement que je l’ai contacté dès la fin du 6ème mois. Je pensais juste qu’elle me guiderait dans ma préparation du périné avec l’Epi-No* que j’avais utilisé lors de ma précédente grossesse et qui me semblait indispensable pour éviter l’épisio cette fois-ci. Mais elle m’a préparé un plan global de préparation à l’accouchement, qu’elle a adapté après que j’ai opté pour l’accouchement naturel et m’a soutenu du jusqu’à la naissance avec un dévouement et un professionnalisme hors norme.
*L’Epi-No est une petite poire qu’on insère dans le vagin et qu’on gonfle avec une petit pompe. Il aide notamment à étirer le périnée et à s’entrainer à expulser (à la fin on le gonfle de la taille d’un périmètre crânien de bébé). Pas glam’ mais je suis persuadée que ça m’a aidé à éviter toute déchirure du périnée. Pour info, ce petit appareil est remboursé par la sécu, preuve que les études ont prouvé sont efficacité! Par contre je recommande vivement de l’utiliser uniquement avec une kiné qui vous expliquera comment bien l’utiliser. Une copine m’a dit une fois qu’elle s’entrainait toute seule sans avoir jamais fait une séance explicative, j’étais horrifiée car je pense qu’on peut vraiment mal s’y prendre.
Elle m’a fait suivre un programme composé de divers exercices visant à muscler les abdominaux qui allaient aider à expulser et à tonifier et étirer le périnée de toutes les façons possibles pour tenter d’éviter l’épisiotomie et rendre les contractions plus efficaces. Entrainement des abdos profonds, contractions du périnée, Epi-No, massages du périnée, entrainements avec le Winner Flow**, je crois que j’ai fait toutes les préparations physiques possibles avec Elodie. On a démarré lentement puis on a accéléré le rythme des séances quand on s’est rapproché de la date à laquelle je devais être déclenchée. La veille de mon accouchement, on a fait les ultimes préparations à l’accouchement toutes les deux. Et j’ai même eu le temps de refaire quelques massages et exercices pour assouplir le périnée avant de partir à la maternité, je n’aurais jamais pu rêver mieux.
**Le Winner Flow est un sifflet qui en rendant l’expiration plus profonde et un peu plus difficile, rend la poussée plus efficace. A lieu de souffler et de pousser dans tous les sens, on canalise son souffle qui joue alors un rôle de piston qui pousse le périnée vers le bas. Non seulement on pousse plus efficacement mais en plus on n’abîme pas le périnée puisqu’on pousse dans le bon sens. On s’entraine avant l’accouchent notamment en l’utilisant pour aller à la selle et ça donne de bons réflexes pour la suite (parce que la protection du périnée c’est toute la vie que ça dure, hein!). Toujours pas glam’ mais incroyablement efficace. Grâce à lui, j’ai sorti mon bébé en à peine trois poussées super puissantes. Il n’est lui pas remboursé mais coute à peine 6€ et est généralement fourni par votre kiné.
Grâce au programme d’Elodie, l’accouchement s’est extrêmement bien passé et mon périnée en est sorti quasiment intact. Non seulement je n’ai pas eu une seule déchirure (alors même que mon Docteur pensait que ca déchirerait forcément au niveau des points de mon ancienne épisio) et en plus ma rééducation du périnée (toujours par Elodie) a été beaucoup plus courte et efficace que la première, preuve que mon périnée avait moins souffert.
J’ai aussi complété ma routine physique en me gavant de dattes et d’infusion de feuilles de framboisier! Pour en savoir plus, vous pouvez aller lire mon article sur la super food spéciale préparation à l’accouchement.
Préparation à l’accouchement naturel: Le bilan plus que positif
Enfin, j’ai terminé ma préparation à l’accouchement en préparant ma valise de maternité et mon itinéraire, en allant visiter les chambres d’accouchement, en reposant une 10ème fois toutes les questions que j’avais à mon médecin pour être sure qu’il suivrait bien mes demandes (il n’était pas très chaud pour l’accouchement dans l’eau mais n’a pas fermé la porte, ce qui m’a rassuré) et en visualisant que je pourrais être assez forte pour mener à bien cet accouchement entourée par l’amour de mon mari et que mon coprs saurait quoi faire. Ca c’est la partie mentale qui donne la force d’être capable d’accoucher naturellement. Et cette force perdure par la suite car accoucher naturellement rend toute puissante, ça donne une vraie confiance en soi de se dire qu’on a réussi #womenempowerment.
Quelques jours avant mon accouchement, mon médecin m’avait parlé de possible déclenchement si mon bébé continuait à grossir trop. Je n’ai finalement pas eu à le faire car j’étais sans le savoir en train d’accoucher le jour programmé pour le déclenchement, mais j’aurais été prête à refuser si nécessaire grâce à toutes les clefs et toute la force psychologique que m’a donné cette préparation. Je serai incapable d’isoler un seul élément de cette préparation à l’accouchement naturel pour savoir ce qui a été vraiment efficace mais la naissance de mon fils a été tellement parfaite que je sais que je referai absolument tout pareil pour le prochain (si prochain il y a).
Il faudra alors que je retrouve les bonnes personnes et les bons endroits à Paris. Pour les kinés spécialisés dans la préparation à l’accouchement, Elodie recommande de consulter l’annuaire du Sirepp qui regroupe les kinés ayant la même formation qu’elle. Pour le reste, il faut se renseigner au maximum, trouver les personnes en qui on a confiance, leur poser toutes nos questions et se préparer à tout pour ne se braquer. Se sentir informée et préparée au maximum pour être capable de se laisser ensuite porter par son corps et par tous les soutiens qu’on a mis en place.
J’espère vraiment que ce témoignage vous aidera à vous préparer et si vous avez des trucs qui vont ont aidé à préparer votre accouchement, n’hésitez pas à les partager en commentaire, ça pourra peut être être le déclic pour une autre femme!
© Photos: Margaux Carron / La Cabine de Margaux
Sandrine says
Hello Anne-Sophie,
Merci pour ce super article, ici je lis “J’accouche bientôt, que faire de la douleur?” Ce livre est tout simplement devenu ma bible, il explique bien comment appréhender la douleur et comment mieux vivre avec, et sans aucun parti pris sur la péridurale (même si j’espère ne pas avoir besoin de la demander).
Je vais aussi aller vendredi à mon premier rendez-vous avec une acupuntrice, je pense que cela va aider pour le jour-J.
En tout cas je te remercie pour ce bel article, ton 2ème accouchement vend vraiment du rêve!
AnneSO FashionCOOK says
Merci pour ce livre, je note d’aller y jeter un oeil au plus vite! La perception de la douleur peut être tellement différente selon la façon dont on l’appréhende. C’est vraiment la bonne attitude de te préparer au maximum mais de te laisser la porte ouverte à la péridurale si tu sens que ca devient trop insupportable. C’est surement la meilleur façon de ne pas la demander, car si tu réussis à apprivoiser tes contractions petit à petit, le moment où ca devient troooop dur, c’est souvent quand le bébé est là…
LECOCQ says
Sandrine, pourquoi “avoir envie d’éviter la péridurale à tout prix”? les femmes ont mis des siècles pour avoir le droit d’accoucher sans cette souffrance stérile…Pourquoi vouloir s’en priver?
Blandine says
Il y a de nombreuses bonnes raisons pour une femme de choisir un accouchement sans péridurale. La péridurale n’est pas un miracle qui rend l’accouchement plus doux, plus beau, plus digne, plus safe… De nombreux témoignages attestent même du contraire. Je ne vais pas faire la liste des arguments en faveur de l’accouchement naturel les plus fréquemment évoqués par celles qui le choisissent : vous les trouverez aisément sur internet. Je vais simplement vous en donner un très personnel que je n’ai pas vu ailleurs. Pour moi chaque accouchement est une expérience qu’on peut qualifier de traumatisante pour la mère : la nature nous a conçues de façon à nous permettre de nous reproduire, mais pas forcément de survivre une fois cette reproduction assurée. Et de fait, une part de nous s’en va pour toujours à la naissance d’un bébé. Toutes les femmes ne ressentent pas forcément avec une grande intensité ce changement, mais lorsque c’est le cas, le fait de vouloir effacer la douleur physique du moment ne fait que renforcer la douleur psychologique. Il serait intéressant de comparer les statistiques de baby blues après un accouchement sous péri versus un accouchement naturel. Lorsque la femme vit pleinement son accouchement, la sensation physique du bébé qui descend et qui sort d’elle-même, elle ne peut nier qu’un processus intensément douloureux est en train de se faire et d’imprimer en elle toutes ses marques. Le vivre, le comprendre et l’accepter ne peut qu’aider à accepter l’idée que du jour au lendemain on se retrouve transformée physiquement d’une manière qui n’est comparable avec aucune autre expérience humaine. La veille encore on avait ce gros ventre qui remuait avec un bébé bien tranquille à l’intérieur et on était l’objet de prévenances multiples de la part de tant de monde, et d’un seul coup on se retrouve dans un corps dévasté, vide, déformé sans que plus rien ne semble le justifier, un bébé fragile et gémissant à vos côtés, plus personne pour vous accorder la moindre attention, et d’innombrables paires de sourcils braqués sur vous attendant que vous fassiez ce qu’il convient de faire pour que ce bébé soit heureux, propre, vigoureux, silencieux, parfait… Ce peut être très dur à vivre, d’autant plus que l’attachement à ce nouvel être n’est pas forcément immédiat, quand bien même il a été désiré. Encore une fois toutes les expériences ne se ressemblent pas mais celle-ci existe et est courante. Pour avoir vécu les deux formes d’accouchements : un accouchement en douceur avec péridurale et un accouchement dans la douleur sans, je peux témoigner que paradoxalement, j’ai ressenti un traumatisme violent après le premier (et mon bébé aussi), alors qu’après le second, s’il y a bien eu également une sorte de deuil à faire, il a été considérablement facilité par le fait même d’avoir eu la sensation de garder le contrôle pendant la naissance et non de la subir, et mon bébé, quant à lui, n’a souffert d’aucun maux, ce qui a facilité aussi grandement notre apprivoisement réciproque.
delph says
Alors non, le remboursement de la péridurale n’est pas du tout le produit d’une lutte des femmes, ce sont les médecins qui l’ont demandée
Clémentine says
Merci Anne-Sophie pour ce superbe article et tous les autres liés à l’accouchement ! Je suis en pleine préparation et votre article sur l’accouchement naturel a été mon déclic pour choisir cette voie ! Depuis je pratique le yoga prénatal à Paris, nous faisons de l’haptonomie, je vais voir une ostéo prénatale et surtout j’ai lu lu lu beaucoup de choses à ce sujet dont le livre d’une sage femme qui s’intitule “accoucher sans péridurale”. Enfin, si troisième enfant il y a pour vous (sait on jamais !) Je recommande vivement la maternité des bluets qui est très branchée accouchement physiologique (même l’anesthésiste c’est dire !), Qui propose d’écouter son corps le jour j et qui fait systèmatiquement des péridurales déambulatoires donc très peu dosées.
J’espère tenir mon projet de naissance et que tout se déroulera bien mais en tout cas mille mercis encore pour votre témoignage qui donne beaucoup de force et d’espoir !!
AnneSO FashionCOOK says
Tu n’imagines pas le plaisir que ca me fait de savoir que mon article ait pu être déclencheur de ton envie d’accoucher! En effet la maternité des Bluets, tu ne peux pas imaginer mieux pour accoucher naturellement. Et oui les péridurales déambulatoires devraient être la norme partout pour que toutes les femmes puissent bénéficier des bienfaits du mouvement pendant l’accouchement et accoucher dans des positions plus physiologiques. Je te souhaite beaucoup de bonheur pour ton projet de naissance. Et ne soit pas déçue si tout ne passe pas exactement comme tu l’as prévu, ce sera toujours merveilleux quand tu auras ton bébé dans les bras.
DeboBrico says
Super article!
Ici je suis en plein dedans, mon terme est dans 3 semaines et j’ai choisi d’accoucher en maison de naissance.
Je suis egalement convaincue qu’il faut rester en forme, jusqu’à cette semaine je faisais 2 cours de yoga par semaine, 1 classique et un pré natal, plus de la marche et pas mal d’activité du fait que je travailais encore la semaine dernière.
En prépa j’ai aussi fait un peu de sophro, et ma sage femme utilise le sifflet (je n connaissais pas le nom technique)
J’ai aussi suivi des cours de prepa classique avec beaucoup de mise en situation ce qui est top je trouve!
Pour ces dernières semaines, je vais continuer la marche doucement mais je vais aussi me mettre plus serieusement au repos, je ne veux pas arriver le jour J avec un déficit de sommeil. Je suis egalement sous homéopathie tout le dernier mois (en plus de la tisane de framboisier) et j’ai programmé sur les conseils de mes sages femme un rendez vous oesteo et un rendez vous accupuncture… Toute cette préparation globale participe vraiment au fait qu je me sente tres sereine!
Comme toi seul bemol; le risque de declenchement, etant donné que mes 2 premiers enfants ont dépassé le terme! Donc je croise les doigts
AnneSO FashionCOOK says
Je te souhaite de tout cœur de vivre le plus beau des accouchements… Allez celui-la, il va sortir tout seul comme un grand, je le sens. Le sifflet tu vas voir c’est génial pour la poussée. Tu nous diras si l’acupuncture a marché. J’avais complètement oublié mais j’avais pris un RDV chez un acupuncteur auquel je ne me suis jamais rendue car j’ai accouchée entre temps!
Florence 1979 says
Bonsoir et bravo Anne-Sophie pour cette belle expérience partagée. J’ai accouché naturellement le 26 janvier dernier de mon 3e enfant et pour moi aussi cela restera un merveilleux souvenir. Avant d’avoir des enfants je ne m’en serais jamais pensé capable… finalement l’idée de faire venir un anesthesiste ne m’a même pas effleuré l’esprit pendant cet accouchement. Comme vous je me suis bcp préparée : lectures (dont ma bible : la technique “Hypnonaissance”), des témoignages positifs d’accouchements naturels, une préparation sophrologie, et j’ai coupé net avec le boulot pour me mettre dans ma bulle plusieurs semaines avant afin d’éviter tout état de stress. Tout s’est passé exactement comme je le souhaitais. Il faut absolument insister auprès des futures mamans qui souhaitent accoucher naturellement sur l’importance de l’équipe qui les entourera le jour J, je pense que c’est la clé de la réussite d’où l’intérêt sûrement de choisir sa sage femme ou sa doula, ce qui n’a pas été mon cas mais j’ai eu une chance énorme de tomber sur LA sage femme qu’il me fallait !
Tellement heureuse d’avoir accompli ce bel objectif ! Je souhaite à toutes de connaître un si beau moment.
AnneSO FashionCOOK says
Merci Florence de partager toi aussi ton expérience. Pareil, j’ai eu de la chance de tomber sur LA bonne sage-femme mais je ne re-prendrais pas ce risque s’il y a un prochain accouchement, je chercherai vraiment une équipe où on a 100% de chance de tomber sur des personnes formées à l’accouchement naturel. Je note “Hypnonaissance”, je le lirais à coup sur! Et je te rejoins que la préparation (quelle qu’elle soit) aide car même si c’est naturel, il faut un peu désapprendre toutes nos idées pré-conçues sur l’accouchement.
30ansetmaman says
J’ai eu la chance de rencontrer de merveilleuses sages femmes pendant ma grossesse… Elles m’ont vraiment très bien préparée. Alors qu’au premier rendez-vous je n’avais aucune question et j’imaginais accoucher, comme tout le monde… avec péridurale… Je suis sortie du rendez-vous avec l’envie d’accoucher sans péridurale si c’était possible et avec plein de questions… Elles m’ont énormément apporté et je suis persuadée que c’est grâce à tous leurs conseils que, mon accouchement est l’un de mes plus beaux souvenirs…
Je suis arrivée à la maternité à 20h30 et mon petit Camille est né à 20h56… Aucune déchirure et debout 2h après l’accouchement…
Les deux conseils que je peux partager et qui ont énormément joué pour moi sont : maintenir sa forme physique. Très sportive (semi-marathonienne ), j’ai continué le sport jusqu’à l’accouchement en écoutant mon corps. Du 4eme au début du 9eme mois, 3 séance d’aquabike par semaine, et le dernier mois, je marchais 4km tous les matins. Mais pas la peine d’être une grande sportive au début de la grossesse. L’important, je pense, c’est de bouger, mais surtout, en écoutant son corps !
Et le second conseil… Peut-être un peu bizarre, mais scientifiquement prouvé… C’est le plaisir, le bonheur… Le plaisir génère de l’ocytocine… Une hormone importante pendant l’accouchement et qui diminue l’intensité de la douleur… Dès mes premières contractions… J’ai ri, dansé, chanté, rigolé avec mon mari, fait l’imbécile… (C’était un conseil de mes sages-femmes :) )
Résultat, on est parti un peu tard de la maison et arrivé juste à temps à la maternité…
Et pendant la poussée… J’ai en permanence pensé à des choses positives, à mon bébé, à l’envie qu’il ne passe que très peu de temps dans ce petit tuyau… Oui, j’ai eu très mal pendant les 26 minutes de poussée… La pire douleur de ma vie… Mais supportable sans comprendre pourquoi. Et le fait de pouvoir sois même gérer les moments de poussée et de pause est vraiment très bénéfique…
Bref, je pense simplement que pour se donner toutes les chances de vivre un bel accouchement, il faut être bien accompagné et conseillé… Et ça, quand on est enceinte du premier enfant, on ne le sais pas forcément. Comme on ne sais pas non plus qu’il existe des méthodes pour bien se préparer…
J’ai adoré lire ton article et revivre avec toi tous ces jolis moments…
J’espère que plein de futures mamans prendront plaisir à le lire !
Belle soirée !
Céline
AnneSO FashionCOOK says
Merci Céline pour ce beau témoignage. Quelle chance d’être tombée sur de merveilleuses sages-femmes qui ont su t’aiguiller. Mais on peut toujours aller chercher l’info par soi-même, le tout c’est d’avoir un déclic! Et tu as raison de bien insister sur les pensées positives. Se dire que c’est beau, que ça va bien se passer aide à supporter la douleur, j’en suis certaine!
Kelly says
Bonjour Anne Sophie et merci pour ces témoignages inspirants.
J’attends mon second enfant et j’ai une réelle envie de vivre, de nous/m’offrir cette expérience.
J’ai pris conscience de l’importance de la préparation mais malheureusement je n’ai pas de sage femme pratiquant l’accompagnement global aux alentours de chez moi et je me sens un peu seule…
Je dois gagner confiance et je sais que pour ça il faut que je me sente “équipée”, encouragée.
Ce type de témoignage me permet de me dire que c’est réalisable.
Ça sera ma dernière grossesse et j’aimerai tellement la vivre de manière exceptionnelle.
Lola says
Merci pour ce témoignage. Je suis enceinte également et je souhaiterais me diriger vers une expérience plus naturelle et holistique mais je ne savais ou commencer. J’ai à présent quelques pistes que je vais tenter d’implementer à mon rythme. Bonne continuation